L'Avent de l'art // Jour 4 : Salvador Dalí au Centre Pompidou
Alors
que la blogosphère prépare minutieusement la mise en ligne de
calendriers de l'avent virtuels (musique ou motifs à télécharger,
idées recettes, DIY,etc.), le Cadavre exquis culturel se lance
aussi ! Chaque jour de l'Avent, un billet à propos d'une œuvre
ou d'une exposition, pas à pas jusqu'à Noël ! Le format sera
plus léger que les billets habituels : c'est qu'il faudra tenir
le rythme ! Mais le défi est une contrainte féconde !
Bel
Avent...
L'Avent de l'art prend du retard... C'est inévitable, un événement inattendu, une flemme passagère, un autre imprévu, et voilà 3 ou 4 chocolats abandonnés dans leurs cases... Mais ce qui compte, c'est de les manger à un moment ou un autre, avant Noël !
Le
goût de Dalí sublime romantique
Femme
à tête de roses, 1935, huile sur bois
Portrait
de Mme Isabelle Styler Tas (mélancolie), 1945 huile sur toile
La
tentation de Saint Antoine,1946
Le
goût de Dalí pour... les œufs
On
entre dans l'exposition par une antichambre un peu particulière :
il s'agit d'une sorte d’œuf où la lumière est faible, émanant
d'un moniteur qui diffuse l'image d'un homme en position fœtale (par
Philippe Halsman). Voilà une référence au paradis
intra-utérin perdu, dont Dalí dit se souvenir, qui plonge le
visiteur dans l'univers intime de l'artiste. Dans le dossier
pédagogique, une piste qui se prolonge: à la recherche de ces
« souvenirs visuels de la période embryonnaire »,
« toute la vie imaginative de l’homme tend à reconstituer
symboliquement par des situations et des représentations
approchantes, cet état paradisiaque initial. »
Puis
cette toile, Enfant géopolitique observant la naissance de
l'homme nouveau, 1943.
Outre
l’œuf par lequel il faut transiter pour accéder à l’œuvre de
Dalí, un autre dispositif interactif anime l'exposition. Il s'agit
de la reconstitution de décors de théâtre reproduisant le visage
de Mae West, des rideaux en guise de chevelure blonde, des cadres à
la place des yeux, un canapé pour la bouche en cœur... Le visiteur
est invité à prendre place sur le carmin des lèvres de la jeune
femme et à observer le résultat de l'incongrue et anachronique
symbiose dans un grand miroir qui lui fait face...
Autoportrait,1972
A
la fin de l'exposition, cet autoportrait qui témoigne de l'évolution
de l'expression plastique de l'artiste. Dalí utilise
l’auto-représentation, ayant bien saisi le changement structurel
de la société médiatique.
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